L’intitulé de mon sujet de thèse est le suivant: « Fan de Madonna : d’une ethnographie réflexive à une sociologie des affects » (1). Mon travail étudie la position de fan à partir de mon expérience personnelle de fan gay de Madonna. Je suis parti du constat que certaines chanteuses, pourtant hétéronormées, sont un symbole de résistance post féministe et un symbole communautaire pour la communauté homosexuelle masculine. Ma recherche repose sur un terrain en ethnographie réflexive qui assume délibérément de prendre mon expérience personnelle de chercheur comme objet d’étude. Il repose sur des observations des concerts et une analyse des sites abritant les échanges sur Madonna en ligne. Mon travail entend à terme ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur les dimensions identitaires des cultes fans. De manière plus complète, les questions de l’intime sur l’Internet, de l’influence sur le réel du travail scientifique et bien entendu des affects en sociologie sont abordées, ainsi que celle de la place du chercheur, d’un point de vue scientifique et heuristique… Par ailleurs je questionne les valeurs scientifiques du récit sensible, qu’il soit autobiographique ou non…
(1) Dirigée par Philippe Le Guern, professeur, université de Nantes, Centre Atlantique de philosophie (CAPHI).
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Matthieu Duphil (23 mars 2017). « Fan de Madonna : d’une ethnographie réflexive à une sociologie des affects ». Me, myself and I and Madonna. Consulté le 3 décembre 2024 à l’adresse https://madonnaethno.hypotheses.org/1
Une réflexion sur « « Fan de Madonna : d’une ethnographie réflexive à une sociologie des affects » »